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INAUGURATION EXPOSITION DUBOUT-GELUCK

 

L’exposition à « Chacun des Chats » a été inaugurée samedi 23 juin 2018 à 19h00  aux Greniers à Sel en présence de Philippe Geluck et de Didier Dubout, petit-fils d’Albert Dubout. 

Discours de Monsieur le Maire :

 » Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Quel honneur, mais surtout quel bonheur, d’accueillir dans ce grenier à sel des chats et pas les moindres ; ceux d’Albert Dubout remplis de finesse, de légèreté, si naturels, et tellement vrais, et celui de Philippe Geluck, presque humain, philosophe, penseur, cultivé, rempli d’humour et qui va si bien au pays d’Alphonse Allais, avec souvent le même humour perçant, déconcertant, réfléchi et tellement philosophe qu’il nous fait réfléchir sur le monde et sur nous-mêmes, les êtres humains.

Le chat est souvent plus humain que les humains, parfois même, disons-le, plus intelligent. Et je ne peux m’empêcher d’avoir un petit clin d’œil pour un troisième chat, celui de Siné, grand dessinateur également, que vous pouvez retrouver dans l’église Saint-Pierre de Touques, chez ma collègue et amie, Colette Nouvel-Rousselot.

Je vous informe que nos amis de la galerie Bartoux, rue du Dauphin, exposent des œuvres originales de Geluck. Alors, je vous conseille un détour par la Place Sainte-Catherine.

Ici, à l’intérieur de ce grenier à sel, nous avons la chance, pour la première fois en France, d’accueillir les gravures, affiches, dessins, d’Albert Dubout et de Philippe Geluck ; la chance de faire des comparaisons, de leur découvrir des points communs et de méditer sur le pourquoi d’un tel succès.

Oui, finalement, pourquoi le chat interpelle, attire, séduit tellement ; pourquoi nous arrêtons-nous devant cet animal, avec curiosité, interrogation et avec, en réalité, admiration, voire même fascination.

Il nous est familier ce chat, cet animal qui vient du fond des âges, animal mythique en Egypte, compagnon domestique dans nos pays riches. Ne dit-on pas que si le chien a un maître, le chat séduit le maître. C’est lui qui décide. Il a gardé cette liberté et en même temps, il sait et il comprend.

Il peut offrir une présence chaleureuse, intelligente, à ceux qu’il adopte, puisque finalement nous ne sommes jamais maîtres du chat, et c’est avec un immense talent qu’Albert Dubout et Philippe Geluck nous racontent cette histoire.

Albert Dubout présente ses chats, tels qu’ils sont, dormeurs, paresseux, joueurs, espiègles, allongés, debout, assis, contemplant, et il nous montre dans le détail et la finesse l’attitude et le regard des chats, familiers et indépendants en même temps. Ses dessins sont magnifiques, d’une grande dextérité. Cet auteur prolixe n’a même pas eu le temps de finir l’Ecole des Beaux-Arts, où il est entré à à peine 18 ans. Il n’y resta que six mois, car les éditeurs, les rédactions, les connaisseurs se le sont immédiatement arraché. A 26 ans, il a déjà produit la moitié de son œuvre et connu un succès international.

Nous trouvons ici ses chats à l’intérieur de l’exposition, alors que le chat de Philippe trône sur les murs du grenier, nous interpelant ; les chats d’Albert, eux, sont ancrés à l’intérieur de l’exposition, sur les palissades en forme de cloison. C’est une organisation intéressante.

Au moment où mourait Hergé, le créateur de Tintin, naissait le chat de Philippe Geluck, sur une commande du grand quotidien belge « Le soir ». Ce fut rapidement un succès, là encore international.

Philippe Geluck a non seulement du talent, mais il a un don. Cette rencontre entre lui et ce chat, né de son imagination, était inscrite et écrite. C’était son destin.

Comme son chat nous aurait manqué si Philippe Geluck ne l’avait pas inventé !

Le chat énorme, posant, trônant même, est un miroir, miroir de nos qualités, de nos défauts. Il nous fait souvent rire, sourire de nous-mêmes. Il nous renvoie à ce que nous avons de mieux ou de pire. Avec souvent des phrases très courtes, la pensée du chat, son humour, peuvent appeler à de longues méditations, et le chat peut nous faire commencer la journée du bon pied, puisque finalement il nous dit tant de choses qui nous permettent de nous remettre en question, de relativiser, voire même de trouver plus belle la vie.

Merci donc à Philippe Geluck, sincèrement, pour ses chats philosophes qu’il fait vivre depuis tant d’années avec intelligence, humour, et beaucoup d’humanité. Juste un aparté pour vous dire que Geluck est un habitué de Honfleur, puisqu’il y a quelques années, il fut, en ces lieux, intronisé par l’académie Alphonse Allais.

Philippe Geluck est discret. Son chat a pris toute la place, mais c’est son intelligence et son esprit à lui qui l’animent et qui le font vivre. Nous en sommes certains. J’ai toujours apprécié cet auteur et j’ai toujours beaucoup aimé son chat.

En plus, ici, petit clin d’œil, grâce à vous, à la Belgique qui est un pays que nous apprécions particulièrement, car cher Philippe les Honfleurais n’oublieront jamais qu’il y a 70 ans maintenant, parmi les premiers libérateurs de la Ville étaient les Belges de la fameuse brigade Piron. Avant la disparition de ces soldats belges et pour les remercier, j’ai entamé en l’an 2000 la visite des casernes militaires en Belgique pour honorer et remercier cette brigade Piron et les vétérans qui étaient encore en vie.

Je me souviendrai toujours de cet accueil si chaleureux dont les belges détiennent le secret et également je me souviens de l’émotion sincère que nous avons tous ressentie. Les belges aiment Honfleur. Ils sont nos premiers visiteurs sur les 3 700 000 visiteurs annuels, et les honfleurais ont tissé de nombreux liens avec les Belges.

Je voudrais remercier pour terminer, Didier Dubout et son épouse Ilonka, ainsi que leur équipe qui a beaucoup travaillé pour le succès de cette exposition qui a nécessité beaucoup de travail, beaucoup d’organisation, mais ils ont eu raison car le résultat est là.

Merci également à Nathalie Oléon-Papin qui a travaillé pour que cette exposition soit réussie, aux côtés d’Evelyne Jouan, de David Béjouy et de l’équipe des greniers à sel qui se sont donnés beaucoup de mal.

Mon cher Philippe, mon cher Didier, vous ne pouviez rêver mieux que Honfleur pour cette double exposition qui va si bien à une ville qui a su donner à une rue le nom de « rue aux Chats » et qui, à quelques mètres d’ici, dispose d’un restaurant qui a pour nom « Le chat qui pêche », sans compter que durant toute notre enfance, nous les Honfleurais nés-natifs nous nous en souvenons, les rues, les ruelles, les jardins de Honfleur étaient remplis de chats.

Les chats ont toujours été à Honfleur les bienvenus. De la cave au grenier, en passant par le salon, la chambre ou la cuisine, le chat à Honfleur est roi. Il y avait encore même il y a quelques années, place Sainte-Catherine, un hôtel qui portait le nom « Hôtel Le Chat ». Ce chat continue de nous faire un clin d’œil. Dominant la ville et sous le célèbre clocher Sainte-Catherine, sur le toit de cet hôtel, il trône toujours. Il pourrait très bien, cher Philippe Geluck et cher Monsieur Dubout, être votre chat.

Bon séjour à Honfleur, bon succès à cette exposition Dubout – Geluck « A chacun ses chats » que vous pourrez découvrir et admirer jusqu’au 8 juillet prochain ».

Michel LAMARRE

 

Article publié le lundi 25 juin 2018