Découvrez l’exposition Ancrer la brume au musée Eugène-Boudin

Delfine Guy et Marina Vandra proposent l’exposition Ancrer la brume

Six semaines durant, les deux artistes ont fait de Honfleur un terrain d’observation et de réflexion où de multiples détails sont entrés en résonance avec leurs pratiques artistiques. L’architecture, les musées, l’ambiance des rues, les écosystèmes, le mouvement des nuages et le mélange des eaux, tout récit mettant en exergue le patrimoine maritime ont nourri leur acte de création. Leurs carnets se sont remplis au grand air ou dans l’atelier. Véritable lieu de veille, La Lieutenance a également offert aux deux artistes de croiser leurs univers et d’en élargir le champ. Forme après forme, puisant dans le langage et les couleurs, elles ont ancré la brume.

Delfine Guy, alias Andréa Taos, a grandi sur les berges de la Meuse. Le processus de création  transdisciplinaire dans lequel elle est immergée combine poésie, mouvement, peinture et dessin. Elle a entamé en 2020 un travail au long cours autour des planctons qu’elle met en regard avec les mythes et les cosmogonies des peuples racines. Parallèlement elle élabore une éco-poétique qui questionne les connexions entre le corps et l’environnement.

Durant la résidence, Delfine a exploré des pistes variées : dessin, peinture, poésie et des textes à lire ou à écouter. Ses trois ensembles créés, intitulés Estuaire, Ex-Voto et Esotérik, s’inspirent de ses observations locales pour aborder des thèmes plus larges, comme les liens entre le corps et l’environnement, s’inspirant des écosystèmes maritimes et des mythes locaux. Ses créations oniriques invitent à une réflexion sur notre place dans le monde.

L’artiste, Marina Vandra, explore les lieux en s’attachant à matérialiser la perception, le souvenir ou l’idéalisation d’un espace, réel ou non, par la composition d’installations picturales, de peintures, de dessins et d’estampes. Ses créations présentent des espaces de seuil ; des points de bascule entre identification et interrogation, intérieur et extérieur, intime et social, pour questionner la manière dont la compréhension d’un environnement influe sur notre façon d’agir sur celui-ci et d’interagir entre individus.

Durant la résidence, Marina Vandra a exploré Honfleur pour en saisir l’âme poétique. Sillonner en est le portrait sensible : inspiré par la ville, ses architectures, ses lumières, ses contrastes et L’Ex-voto de Lucie Delarue-Mardrus. Elle en a tiré une série de peintures qui restitue Honfleur à travers des formes simplifiées, des couleurs et des motifs revenant comme des refrains visuels. Ses œuvres permettent à la fois une identification et une ouverture à l’imaginaire.

Ne manquez pas le vernissage de l’exposition vendredi 19 décembre, au musée Eugène-Boudin à 18h!